Le dépistage de la DMLA est simple et rapide. Il s'adresse particulièrement aux plus de 55 ans, ceux qui souffrent de maculopathies diabétiques et myopiques. Lever les inhibitions est essentiel pour une prise en charge précoce.
Docteur, comment se déroule l’examen de dépistage des maladies de la macula ?
Tout d’abord, je souhaiterais préciser que le dépistage concerne par nature les personnes susceptibles d’être porteuses d’une maladie de la macula mais qui l’ignorent en raison de symptômes légers ou absents. Il concerne notamment les personnes n’ayant pas réalisé d’examen de la vision régulièrement au cours des dernières années.
La communauté médicale des ophtalmologistes se mobilise dans le cadre des Journées nationales de la macula pour proposer à ces patients un examen de dépistage simple, ainsi qu’une information complète sur les maladies de la macula.
Le parcours du patient qui souhaite bénéficier d’un dépistage comprend plusieurs étapes. Tout d’abord, le patient reçoit des informations sur les modalités du dépistage par l’équipe du centre de dépistage. Ensuite, commence l’examen de dépistage à proprement parler. Le médecin questionne le patient sur ses éventuels antécédents, puis il vérifie sa vision avec les lunettes. Ensuite, il réalise le test de la grille d’Amsler qui permet de détecter des symptômes éventuellement évocateurs de la DMLA. Enfin, l’ophtalmologiste réalise un examen du fond d’œil avec ou sans dilatation. Toutefois, au moindre doute, le médecin proposera au patient une dilatation de la pupille, suivie parfois d’un OCT ou d’une rétinographie.
Rappelons enfin que le but du dépistage est que le patient dispose d’une information complète et qu’il sache notamment s’il est porteur ou non d’une maladie de la macula, pour pouvoir ensuite s’adresser à son ophtalmologiste habituel avec un maximum d’éléments.
Quelle est la technique de dépistage la plus couramment utilisée en France ?
La grille d’Amsler est le test d’autosurveillance le plus répandu et le plus facile à utiliser par les patients souhaitant vérifier par eux-mêmes l’évolution de leurs symptômes. Il leur suffit de regarder des objets graphiques de leur quotidien, comme leur carrelage ou les rayures du pull de leur enfant pour détecter d’éventuels symptômes comme les lignes déformées.
Pour l’examen ophtalmologique proprement dit, les ophtalmologistes réalisent souvent un examen du fond d’œil et un OCT. Tout l’enjeu du dépistage pendant les Journées de la macula est de proposer aux patients un examen simple, rapide et non invasif car les patients sont nombreux à se présenter et il est essentiel de pouvoir tous les dépister. Parmi les trois techniques qui existent, le fond d'œil par biomicroscope (ou "lampe à fente") qui permet d’analyser très finement les détails du fond de l’œil est sans doute le plus répandu dans le cadre des Journées de la macula, notamment dans les centres hospitaliers.
Cet examen peut-il être douloureux pour certains patients ?
La peur de la douleur qui est parfois un frein au dépistage n’est absolument pas justifiée. Tout au plus le patient peut-il ressentir un léger picotement au moment de l’instillation des gouttes en cas de dilatation des pupilles, puis une gêne à la lumière. Mais il convient dans tous les cas de garder en tête que le rapport bénéfice/risque du dépistage des maladies de la macula est tel que les patients ne doivent pas hésiter à se faire dépister.
Une fois le dépistage réalisé, comment le patient est-il pris en charge ?
Une fois le dépistage réalisé, le centre de dépistage oriente le patient vers son ophtalmologiste traitant afin que ce dernier le prenne en charge. Le patient se voit remettre un document présentant les résultats de l’examen de dépistage. En termes de délai, selon la pathologie détectée, le patient peut être incité à consulter rapidement son ophtalmologiste afin d’éviter que la maladie n’évolue et n’entraîne des dommages visuels plus sévères. Enfin, il arrive parfois que l’ophtalmologiste traitant transmette au centre de dépistage initial un feedback sur la prise en charge du patient. Il s’agit là du scénario idéal en termes de suivi du patient et de transmission de l’information.
Merci Dr Mohamed Ichalalen,
chef de service au centre hospitalier de Douai.
Sources IEFM
En savoir plus: journées-macula.fr
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